JEAN-DAVID ET GALITH BENICHOU : IL ETAIT UNE FOIS LA GENEROSITE

Parmi les nombreuses causes que soutiennent Jean-David et Galith Benichou, la recherche fondamentale est devenue au fil des ans une de leurs priorités. Ils nous offrent aujourd’hui un témoignage sur leur engagement, la philanthropie, la science, et Pasteur-Weizmann…

 

Pourquoi soutenir Pasteur-Weizmann ? 

Jean-David Benichou : Pasteur-Weizmann évoque pour nous le progrès de notre civilisation, le triomphe de la science au service de la santé, la collaboration entre deux instituts de recherche d’exception qui partagent le même goût et la même ambition pour mettre les savoirs fondamentaux au service de l’humanité. 

Galith Benichou : Pasteur-Weizmann, c’est aussi une pépinière de cerveaux exceptionnels et finalement notre grand protecteur, car les traitements viennent des chercheurs et nous leur devons, par exemple, les vaccins qui nous protègent contre l’épidémie de Covid depuis 2 ans. 

 

Et la recherche fondamentale…

Jean-David : En effet, l’apport de la recherche fondamentale, libre de toute contrainte, est absolument essentiel : elle est à l’origine des découvertes scientifiques les plus importantes. C’est vraiment la boîte Pétri(*) de la sérendipité, c’est-à-dire la capacité à faire par hasard une découverte inattendue qui se révélera disruptive… 

De nombreuses découvertes décisives ont été faites « par hasard » ; les exemples sont tellement nombreux… aspirine, quinine, microprocesseurs, les effets antidépresseurs du lithium ou l’identification des bactéries, faite par un marchand de tissu hollandais au 17ème siècle qui avait besoin de loupes pour juger de la qualité des étoffes ; il décrivit alors les organismes vivants et minuscules en train de « nager ».

Galith : Les grands chercheurs sont curieux et indisciplinés et ont besoin de cet espace de liberté qu’est la recherche fondamentale. Dans des domaines de science dure, ils prospectent, sondent l’inconnu, ils enrichissent le grand cercle de la connaissance de manière purement exploratoire. C’est fascinant. Ça donne envie de leur donner les moyens d’aller au bout de leur curiosité. J’aime bien l’image d’une graine qu’on ne voit pas pousser… et puis un jour une plante sort de la terre et croit très vite. Les sciences fondamentales ont un temps d’incubation long et un temps de dispersion court !

Jean-David : L’informatique quantique va permettre d’explorer la nature bien plus loin encore. Je suis convaincu que nous sommes aux portes de la grande connaissance. La science nous éclaire en tout point : je rappelle que 4 Français sur 10 accordent du crédit aux théories conspirationnistes, mais ce taux chute de 2/3 quand ils ont passé quelques années à la Faculté ! La science peut paraître complexe, pourtant on cohabite avec elle quotidiennement ; nous sommes tous exposés biologiquement aux mêmes risques : chacun a conscience de la nécessité de trouver des solutions aux menaces qui touchent notre survie et c’est la science qui fournit les remèdes !

Galith : Il faut soutenir la science par reconnaissance de ce qu’elle apporte… Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice et pour nous, cette possibilité est un devoir.

Jean-David : c’est notre cas, à Galith et moi ; nous sommes très attachés à une exigence forte du judaisme, qu’on appelle en hébreu le « Hakarat hatov » (**), et qui consiste à toujours témoigner de la gratitude à notre Créateur et à ceux qui nous prodiguent des bienfaits.

 

Grâce à vous, l’Institut Weizmann des Sciences a reçu un bitcoin : c’est le premier institut à recevoir ce premier don en crypto monnaie…

 

Jean-David : Je fais un parallèle très important entre cette nouvelle génération d’actifs financiers, et la technologie sous-jacente que sont les blockchains, et la recherche fondamentale. L’une comme l’autre met du temps à éclore mais lorsqu’elles sortent de terre, elles se répandent vite et s’imposent comme une évidence…

Le Bitcoin est une nouvelle classe d’actifs : pour les investisseurs initiaux c’est de l’or digital – sa valeur augmente du fait de sa rareté et de sa diffusion. Le monde de la recherche est « le monde du temps long », et pour nous donner un bitcoin, c’est fournir dans le temps plus de moyens pour la recherche et donc partager cet accroissement de valeurs en l’allouant à la grande exploration scientifique, aux grands défis de notre temps, c’est essentiel.

(*) Une boite de Pétri est une boite cylindrique transparente peu profonde, en verre ou en plastique, munie d’un couvercle. Facilement manipulable et empilable, elle est utilisée en microbiologie pour la mise en culture de micro-organismes, de bactéries ou de cellules.

(**) principe selon lequel être reconnaissant envers l’autre, décuple les forces de celui qui donne et l’encourage à donner davantage.